Le silence m’entourait telle une brume dense et invisible,
Mes bottes craquaient sous chaque pas écrasant le givre,
J’avançais doucement, comme si briser les flocons était un sacrilège.
Au détour d’un massif glacé, je découvris une clairière
Le ciel bleu surplombant ce bois endormi m’apparut alors
Une ambiance nouvelle se dévoilait au fur et à mesure.
Le frimas avait déposé son empreinte sur la forêt
Chaque arbre scintillait de mille feux.
Chaque branche dénudée accueillait des millions de cristaux de glace
Le froid me transit tel la morsure de l’hiver lui-même
Le calme et la sérénité m’envahirent
Comme si la déesse hivernale en personne s’insinuait en moi
Les animaux s’étaient tapis au fond de leur tanière
Les insectes ne se déplaçaient qu’au minimum
Rien n’était aussi apaisant que cet instant
La vie était en suspens
Le temps a l’arrêt